Historique de la Chapelle

En ouvrant le Collège, l’abbé Millot avait tout naturellement établi la Chapelle dans la salle qui avait autrefois cette affectation, au temps où le Collège était couvent des Capucins. Elle se trouvait au rez-de-chaussée, à gauche, en entrant dans le grand couloir, à la place occupée maintenant par les bureaux du Directeur et de la Secrétaire de Direction.



Mais dans les années suivantes, avec le nombre croissant d’élèves et de maîtres, il devint nécessaire de la doubler d’un petit oratoire, créé à l’un des étages de la façade principale, destiné surtout à la célébration des messes quotidiennes. On l’appelait la Chapelle d’en haut. L’autre principale était la Chapelle d’en bas. Pour mémoire et anecdote, elle était aussi salle de délibération et de tribunal, lors des évènements troublés de la Terreur en pleine Révolution Française. Cependant ces Chapelles manquaient de valeur artistique et le plus important, de place. .



C’est pourquoi, l’abbé Guillaumet, dès son arrivée en tant que supérieur du Collège, conçut le projet, de construire un oratoire plus vaste et plus digne. Dès 1862, il était prêt à faire donner les premiers coups de pioche. Monseigneur Guerrin, alors Evêque du Diocèse de Langres, trouva l’entreprise prématurée : les fonds recueillis étaient trop faibles et il voulait prendre le temps de mûrir les plans auxquels il apporta une attention particulière afin d’éviter quelques regrets dans le temps. On fit appel très naturellement à l’architecte bragard Fisbacq qui avait déjà dirigé les travaux d’agrandissement du couvent des Capucins en 1851. Ce dernier s’inspira fortement de l’architecture de la Sainte Chapelle du Palais de Justice de Paris. .



En 1863, les travaux commençaient. L’emplacement choisi était l’ancien cimetière des Capucins et les fouilles exécutées pour les fondations des murs et des piliers mirent à jour une certaine quantité d’ossements qui furent recueillis dans un coffre et déposés au milieu de l’allée centrale, à peu de distance de la porte d’entrée. Les travaux furent poussés activement et dès le mois de décembre, la toiture était posée. Pour la rentrée de 1864, tout était complètement achevé et le 30 novembre, Monseigneur Guerrin procéda à la consécration. Précédée par une nuit d’adoration durant laquelle professeurs et élèves se relayèrent à tour de rôle, la cérémonie se déroula au milieu d’une assistance considérable de notables de la ville, de la région, et de nombreux prêtres du Diocèse de Langres, Châlons et Verdun. Pour faire face aux frais de construction, l’abbé Guillaumet et l’abbé-économe, firent des prodiges d’économies et de dévouement. Le personnel de la maison, le Clergé et tous les amis du Collège rivalisèrent de générosité pour atteindre l’estimation de 50 000 francs or des différents travaux de construction et d’embellissement. Mais l’histoire nous rapporte une estimation inexacte, obligeant le supérieur du Collège à emprunter à l’Evêché la somme supplémenter de 20 000 francs de l’époque. Cette Chapelle fut donc son œuvre et on ne sera pas surpris du désir qu’il eut d’y reposer après sa mort. Dans cette intention, il fit aménager un caveau à deux places, dans l’allée centrale. Une pierre tombale, sous la pierre de comblanchien en marque l’emplacement. Mais quand il mourut à Langres, en 1899, il y avait près de 20 ans qu’il avait quitté le Collège et ses restes furent déposés au cimetière de Langres. De nombreux autres renseignements pourraient figurer sur cette page. En effet, la construction de cette Chapelle fait écho à de nombreuses anecdotes, nombreux notables qui ont fait l’histoire de notre ville, … Vous pouvez alors vous référer aux pages du livre du Chanoine Camille Petit intitulé L’Ecole de l’Immaculée Conception, 1849-1949, pages d’Histoire. .



                                   Réalisé avec l’aide d’élèves de la classe de Troisième DP6, Lycée Professionnel,

                                                                                       année scolaire 2008-2009





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